Sous un ciel aussi bas, mon âme est éperdue,
Avec la mer du nord en précieux trésor,
Ma douleur est vive, je l’ai tant pourfendue,
Vers l’horizon lointain, elle va et s’endort.

Sous un ciel aussi gris, mon âme est suspendue,
Etde ce bel orage entendant le tambour,

Splendeur de l’irréel, immense et étendue,
Vers chaque frontière, elle émigre aux alentours.

Sous un ciel aussi noir, mon âme est invendue,
Le vent souffle longtemps, comme un beau forcené,
La mer estsihouleuse, écumante et tordue,

Vers elle, je cours, subjugué, halluciné.

Sous un ciel aussi lourd, mon âme est attendue,
En fraicheur marine aux subtils parfums d'espoir,
Un rayon de soleil, présence inattendue,
Vers lui, je m’envole, près d’unbrumeuxperchoir.

Sous un ciel aussi bleu, mon âme ici chatoie,
L’amour, la tendresse comblent tous mes désirs,
Divine lumière des anges, je côtoie,
Vers elle, j’avance, nimbé de ces plaisirs.